FabLag 2025
Coopérer pour prospérer, et si l’agilité était vraiment la clé ?
Le 4 septembre 2025, la Fabrique de l’agilité (FabLag) a tenu sa 4e conférence annuelle à la HETSL à Lausanne, réunissant plusieurs centaines de professionnels venus explorer les nouvelles formes de collaboration au sein des organisations.
Cette édition, placée sous le thème « Coopérer pour prospérer : et si l’agilité était la clé ? », prolongeait la réflexion amorcée en 2024 — où l’on questionnait sans détour si l’agilité n’était pas devenue un simple effet de mode.
Pour Yann Doerfliger, Sales Engineer chez UDITIS, qui participait à la FabLag pour la troisième fois, cette édition s’inscrit dans une continuité plus maîtrisée : « On sent que la FabLag a pris ses marques. L’organisation est fluide, les ateliers sont plus structurés, et surtout, on retrouve chaque année des visages familiers. C’est devenu un rendez-vous attendu, presque une communauté en mouvement. »
De la remise en question à la mise en pratique
Alors que l’édition 2024 interrogeait l’agilité comme concept, celle de 2025 l’a replacée au cœur de son sens premier : la coopération.
Au fil de la journée, conférences et ateliers ont exploré des expériences concrètes, parfois inattendues, comme celle de la Fondation Trajets et sa gouvernance partagée, ou encore du Groupe E, engagé dans une stratégie agile centrée sur la collaboration.
Yann se souvient notamment d’un atelier inspirant animé par un directeur régional de Raiffeisen : « Voir une banque parler d’agilité, c’est presque paradoxal. Et pourtant, ils ont réussi à montrer qu’un cadre très structuré pouvait aussi évoluer vers plus d’humanité et d’ouverture. Ce contraste m’a marqué. »
« [...] coopérer, c’est aussi accepter de sortir de sa zone de confort. »
Et si cette édition a parfois bousculé les codes, c’est aussi grâce à sa conclusion inattendue : un spectacle d’improvisation par la troupe de la Maison du Récit, qui a rejoué avec humour des situations observées durant la journée. « C’était complètement décalé. Certains étaient un peu surpris, mais ça résumait parfaitement le thème : coopérer, c’est aussi accepter de sortir de sa zone de confort. »
L’agilité à la lumière de l’humain
Chez UDITIS, l’agilité ne se limite pas à une méthode : c’est un état d’esprit collectif, nourri par la curiosité et l’expérimentation. Participer à la FabLag s’inscrit dans cette logique d’apprentissage continu. Yann explique : « On y va toujours à plusieurs du cercle agilité. On se répartit les ateliers pour en couvrir un maximum, puis on fait un débrief collectif. Chacun partage ce qu’il a retenu, ce qui pourrait être adapté à notre réalité. »
Certaines idées trouvent d’ailleurs une application directe en interne. « Il y a deux ans, on avait découvert un jeu de cartes pour exprimer les tensions et besoins dans les équipes. On l’a repris chez nous lors d’une journée UDITIS, et ça a super bien fonctionné. On essaie de réinjecter ces idées concrètes. »
De nouvelles inspirations
Parmi les conférences marquantes, Yann cite notamment celle de Nicomatic SA, une entreprise française qui a repensé son management autour de la responsabilisation.
« Leur approche est impressionnante. Ils ont une hiérarchie ultra plate, des équipes autonomes qu’ils appellent “mini-usines”, une culture de confiance incroyable. Pas de contrôle excessif, beaucoup de liberté et ça fonctionne !Leur logique, c’est que le groupe s’auto-régule : si quelqu’un abuse, il perd naturellement la confiance du collectif. C’est une vraie leçon sur la maturité organisationnelle. »
« Ce partage d’expériences, c’est ce qui fait la richesse de l’événement. »
Ce type de témoignage, selon lui, incarne parfaitement la raison d’être de la FabLag : « Ce partage d’expériences, c’est ce qui fait la richesse de l’événement. Entendre d’autres entreprises dire ce qui marche, ou ce qui ne marche pas, ça permet de se remettre en question sans jargon. »
Coopérer pour avancer
Au-delà des conférences, Yann retient surtout une ambiance d’ouverture et de partage : « C’est une journée où l’on prend le temps de parler d’humain, de collaboration, de bien-être au travail… Pas pour faire joli, mais parce que ça influence vraiment la performance. »
Pour lui, ces échanges dépassent le cadre de l’événement : « Quand on voit des entreprises, grandes ou petites, investir du temps là- dedans, c’est un bon signe. On réalise qu’il n’y a pas de recette universelle, mais qu’on avance tous dans la même direction : celle d’un travail plus coopératif et plus intelligent. »
Et à la question de savoir s’il retournera à la FabLag en 2026, la réponse est sans hésiter : « Oui. Parce qu’à chaque fois, on repart avec quelque chose. Parfois une idée, parfois une conviction, mais toujours un petit pas de plus vers une coopération plus vraie. »
UDITIS remercie la FabLag pour cette édition inspirante, où les échanges sincères et la mise en commun d’expériences rappellent que, décidément, coopérer reste la plus belle forme d’agilité.
Anciens articles sur le sujet :
2024 : L'agilité, toujours pas pour tout le monde
2023 : En délégation à la Fabrique de l'agilité
2021 : La Fablag pour croiser les expériences en matière d'agilité


