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Partage d’expériences sur la transformation numérique et ses conséquences organisationnelles

Partage d’expériences sur la transformation numérique et ses conséquences organisationnelles

 

Considérée comme la quatrième révolution industrielle, la transformation numérique promet aux entreprises de créer de la valeur et aussi de gagner en agilité et flexibilité, mais suscite souvent des craintes.

Notamment au sujet des conséquences humaines que peut engendrer ce passage au tout numérique.

Mercredi 30 Mai 2018, à la Haute Ecole de gestion Arc de Neuchâtel, une table ronde a réuni un vaste public pour une réflexion sur le sujet. L’événement était organisé par la société UDITIS, en partenariat avec HR-Neuchâtel, la Haute Ecole-ARC et la Chambre neuchâteloise du Commerce et de l’Industrie (CNCI).

Entreprise libérée

« La digitalisation permet de développer de nouveaux modèles d’affaires », a rappelé en préambule Francesco Termine, professeur en systèmes d’informations à la HEG-ARC. Prendre conscience des enjeux de cette future révolution, moins sous l’angle technologique que sous l’angle organisationnel et humain, était toutefois l’objectif de la soirée. « L’évolution technologique et l’évolution de l’être humain doivent être réconciliées », a souligné quant à lui Yannick Jelmi, sous-directeur chez UDITIS. Et souvent, la transformation numérique va de pair avec la démarche d’entreprise libérée.

Le changement par le haut


Devant un parterre de plus de 160 dirigeants et décideurs neuchâtelois, quatre entrepreneurs ont partagé leurs expériences. Ils ont choisi de se lancer dans l’aventure pour en finir avec les fonctionnements basés sur la croissance et le profit, «mais plutôt chercher du sens dans ce qu’on fait», expliquait Christophe Barman de Loyco. Une fois la transformation numérique engagée, le changement doit partir de la tête de l’entreprise. La hiérarchie s’aplatit, le rôle du dirigeant évolue. « Il faut lâcher l’ego, le pouvoir. Aujourd’hui, mon job, c’est de garder le sens et le respect des valeurs », a relevé Michel Perrin, CEO d’UDITIS. «Le leader doit se mettre dans une posture d’humilité, oser la vulnérabilité », selon Marc-Etienne Berdoz, des opticiens du même nom. De l’avis de Christophe Barman, l’essentiel, « c’est la confiance ». Un leader convaincu de sa démarche pourra la faire accepter à ses collaborateurs, les réticences étant souvent nombreuses. « Tout le monde veut du changement. Mais personne ne veut changer », résumait Marc-Etienne Berdoz.

Déconstruire les habitudes

Car l’évolution est parfois rude. « Il faut déconstruire des manières de faire en place depuis des années », expliquait Anoucha Galeazzi, de HR Systemics. D’aucuns craignent que la digitalisation va gommer des emplois. Pour Marc-Etienne Berdoz, « on assiste plutôt à des mouvements de vases communicants ». Les postes administratifs économisés sont remplacés par des emplois dans d’autres secteurs. Et la performance des entreprises y gagne. «Le chiffre d’affaire n’est plus un but. Cela devient une conséquence ». Vision idyllique ? Les risques pour les collaborateurs existent et sont parfois insoupçonnés. « On assiste à une augmentation des cas de burn-out : les gens sont si bien au boulot qu’il y a un phénomène de sur-engagement », a fait remarquer Anoucha Galeazzi.

Accompagner les entreprises intéressées

Entamer une telle démarche, notamment pour une PME, ne va pas de soi. Ainsi, UDITIS lance Passage 2020, un programme de coaching pour accompagner les entreprises qui entament cette démarche. L’action est à la carte, pour des entreprises aux besoins divers. UDITIS ne leur propose pas des solutions toutes faites, mais cherche plutôt à identifier avec les sociétés quelles seront les pistes pour évoluer. Le changement doit venir de l’interne, comme cela a été souligné plusieurs fois durant la soirée.

 



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